Compte-rendu d’expérience : un chantier de restauration de plancher à quenouilles - 2011
Dans une ancienne ferme de la région de Gien (agréée par la Fondation du patrimoine), la détérioration partielle d’un plancher torchis imposa une restauration dans l’esprit du « respect du vieux bâti »…
Le 3 septembre 2011, avec Blandine comme monitrice, cinq autres personnes (propriétaires, famille et amis) ont travaillé dur toute la journée en suivant toutes les étapes de la mise en œuvre de cette restauration : de la démolition des surfaces abîmées jusqu’au lissage des 18 quenouilles fabriquées puis posées sur place.
L’ambiance de ce travail collectif fut à la fois très studieuse et enjouée. Notamment dans les phases où les deux équipes, côte à côte tartinaient le foin humide avec la barbotine (mélange terre et eau) pour ensuite enrouler et torsader les barrelets de châtaigner réalisant ainsi les quenouilles. Retrouver les efforts, les gestes et tours de mains des anciens a fait surgir parmi nous des sensations kinesthésiques (rappelant le tour des potiers), des émotions, émulations (sentiments de soulagement et de fierté) ainsi que des réminiscences de patois berrichon… On a bien « potrassé » (malaxé) le « gaudignat » (mélasse que les écoliers tartinaient sur leur pain au cours de la récréation), même excitation, même jubilation !
Mais le soir venu, on avait tant « arcandé » (se donner beaucoup de mal pour l’exécution d’une tâche pour laquelle on n’est pas préparé), que nous étions tous « aclannés » (fatigués) et que la dernière phase (enduit) fut un peu « mascandée » (ratée, abîmée).
En comparaison de cette journée mémorable, cet épisode n’est qu’un détail… de plus rattrapable.
« A cœurs vaillants… »
…Rendez-vous donc pour la suite !